ALAIN FAURE : PAGE D'ORIENTATION

                                                            
                                                                                   

Alain Faure
Pages personnelles
afaure@parisnanterre.fr 

Page générale d'orientation

NAVIGATION :
Fresque recouverte au rez-de-chaussée du bâtiment D)
Fresque recouverte au rez-de-chaussée du bâtiment D) Fresque recouverte au rez-de-chaussée du bâtiment D)

Fresque recouverte du bâtiment D
 
Liste des travaux publiés...
Travaux de recherche
 
Archives de périodiques

    Pourquoi des pages personnelles, vrai site dans le site ? "Personnel" est bien sûr à entendre dans le sens d'individuel : on ne trouvera ici ni photos de vacances ni exposé de mes goûts culinaires. L'Internet favorise par trop l'étalage de soi. Non, il s'agit simplement de publier, sous cette forme, de la recherche historique : classique liste de publications, réédition d'articles épuisés ou peu accessibles, ordonnés en thèmes - reflet d'une vie de recherches - et prolongés par des documents en ligne soigneusement choisis et succinctement commentés où le visiteur trouvera, je l'espère, éléments d'information et matière à réflexion, et enfin - troisième objectif - reproduction des articles et des textes publiés dans les périodiques dont j'ai eu la responsabilité éditoriale à l'université.
    Un mot sur les deux derniers points.
   Le dépôt sur un site du contenu de revues anciennes participe au mouvement d' "archives ouvertes" qui se développe dans l'Internet. A notre sens, c'est aux revues elles-mêmes, ou à un organisme public désintéressé, de réaliser la mise à disposition gratuite et pour tous du résultat de recherches anciennes, toujours directement ou indirectement  financées par la collectivité. La mise en ligne de leurs articles récents par les revues vivantes ou la faisabilité de revues entièrement  électroniques, sont des questions connexes, mais en réalité tout autres de par leurs multiples implications. En tout cas, il importe que le site d'accueil respecte scrupuleusement l'architecture et le cheminement de la revue en offrant au visiteur une vue la plus fidèle possible de ce qu'était le périodique. Verser une compilation d'articles dans un site où tout est mis pêle-mêle, noyer des produits de marque dans un grand vrac, cela constitue un véritable appauvrissement intellectuel.
    Mais la question la plus délicate est celle de la place à reconnaître à l'Internet dans la communication de la recherche, face bien sûr au format classique du livre et de la revue imprimée. Cette place aujourd'hui n'est pas prépondérante, et il ne faut pas souhaiter qu'elle le devienne, quelle que soit l'évolution future du support. D'abord, quoiqu'on en dise, l'imprimé aujourd'hui se porte bien : en tout cas, ceci n'a pas tué cela, et c'est bien le signe que l'imprimé a de solides arguments à faire valoir comme véhicule principal de la  connaissance.  D'autre part, les systèmes numériques d'information, en dépit de leur vitesse croissante, en dépit de leur expansion spectaculaire, sont en réalité des systèmes créateurs d'éphémère et surtout éminemment fragiles. Comme on ne se baigne jamais dans le même fleuve, on ne navigue jamais sur la même toile. Des sites ont disparu ou se sont modifiés sans coup férir, et nulle mémoire n'est gardée de ces états antérieurs. Et qui nous dit qu'elle restera toujours libre et facile d'accès, cette toile, et que les maîtres des robots qui commandent le réseau ne sélectionneront pas quelque jour ce que nous devons lire sur nos écrans ? Et je ne parle pas de l'obsolescence permanente des logiciels et des matériels, et de la perte des données qui immanquablement s'ensuivent. Sait-on que l'ANDRA, l'organisme public chargé de la gestion de notre poubelle nucléaire, confie pour l'avenir le plan de ses sites non à de puissantes machines, mais, délibérément, au... papier ? Les machines aussi sont mortelles.
    Cependant, même si l'on ne croit pas en la pérennité et en la bonté foncière du système, rien n'interdit dans le présent de se servir du nouveau medium. La seule voie nous semble la recherche d'une intelligente complémentarité du virtuel et du tangible, mais en veillant à ce que le premier reste toujours l'auxiliaire du second. Un exemple : j'ai réalisé, avec Jean-Claude Farcy, une étude de démographie historique portant sur la mobilité des conscrits français. Pour fonder nos analyses et justifier nos conclusions, nous avons dû multiplier tableaux statistiques, courbes et cartes. La publication de tout ce matériel était scientifiquement nécessaire, aussi, pour alléger le livre, avais-je proposé à l'éditeur - l'INED -  d'en  placer le plus gros sur son site, la page électronique renvoyant donc à la page imprimée, et inversement. Je ne fus pas entendu (1), mais l'exemple garde toute sa valeur. La présence des documents que le visiteur trouvera au fil de ces pages reprend la même démarche : leur choix et leur commentaire suppose connaissances et réflexion sur le thème qu'ils illustrent, mais l'exposé raisonné des idées et des faits dont ils sont la trame sera réservé au livre ou à la revue. La disparition des pierres d'attente n'empêchera pas la maison de subsister. Le livre est l'avenir du Web.
    Certes, à l'occasion, des textes inédits pourront figurer sur ces pages, mais ce sera de guerre lasse, pour couper court - provisoirement - aux désespérantes lenteurs de l'édition scientifique ou aux fausses promesses des responsables de séminaires.

Retour haut de page

ALAIN FAURE
Ingénieur d'études
afaure@parisnanterre.fr

(1)Finalement il fut décidé, pour loger la cartographie et la base de données, source de la recherche, de réaliser un CD-Rom qui fut joint au livre. Mauvaise solution puisqu'elle revenait à préférer un support qui a toutes chances de ne plus être lu par les appareils de demain. Bien mieux, l'INED négligea de graver le disque pour le système Mac, rendant déjà illusoire cette sorte de bonus pour toute une partie du public ! Tant qu'il y aura des bibliothèques, le livre, lui, restera.
 
Ce texte a été écrit en 2006


Travaux de recherche


  "Il avait appris l'histoire exprès pour s'indigner en connaissance de cause."
Victor Hugo, Les Misérables
 
(portait de Feuilly, ouvrier éventailliste, membre des Amis de l'ABC)
 

   Ce qui suit constitue en quelque sorte la table des pages d'où le visiteur pourra accéder à la réédition électronique de travaux auparavant publiés par l'hôte dans diverses revues ou livres, agrémentée parfois de documents choisis.

 



I Le peuple de Paris : actes et images


L'entrée de la rue Nationale à Paris (13e arrondissement)
(détail de carte postale, 1911)





II Histoire de la petite entreprise aux 19e et 20e siècles


    "Les industries qui vivent à l'aise à l'intérieur des villes sont celles qui peuvent se partager entre un grand nombre de petits entrepreneurs et d'ouvriers à façon. C'est à ce fractionnement des travaux que tient particulièrement la variété des produits et le bas prix auquel ils sont le plus souvent livrés." (Chambre de commerce de Paris, Statistique de l'industrie à Paris... pour les années 1847-1848. Paris, Au dépôt des documents officiels publiés par le ministère du Commerce, 1851, p. 11)



III Histoire sociale de l'espace urbain

   "L'espace ? Ce n'est pas le "vécu" ni un simple "cadre", comparable au cadre d'un tableau, ni une forme au contenant presque indifférent, destiné seulement à recevoir ce qu'on y met. L'espace, c'est la morphologie sociale ; c'est donc au "vécu" ce qu'est à l'organisme vivant sa forme elle-même, intimement liée aux fonctions et structures. Penser l'espace à la manière d'un "cadre" ou d'une boîte, dans laquelle entre n'importe quel obje pourvu que le contenu soit plus petit que le contenant, et que celui-ci n'ait d'autre affectation que de garder le contenu, c'est sans doute l'erreur initiale." (Henri Lefebvre, La production de l'espace, Paris, Anthropos, 1974, p. 112)




IV Migrations et hébergement des migrants




V La ville et l'industrie aux 19e et 20e siècles

    "Est-il d'une administration sage et prévoyante de permettre dans l'intérieur des villes, l'établissement de grandes manufactures de tabac ? " (Parent-Duchatelet et d'Arcet, in Annales d'hygiène publique et de médecine légale, 1829 (1), p. 207) - Bien entendu, pour ces spécialistes de "police sanitaire", la réponse était oui.




Archives

 
de périodiques


A propos de ces périodiques...

 
  Au commencement, il y eut la volonté des pères fondateurs du Centre d'histoire de la France contemporaine, Philippe Vigier et René Girault, de doter le centre d'un organe officiel. Ce fut chose faite en 1981. Le Bulletin avait été conçu à l'origine plus comme l'écho de la recherche "maison" en histoire contemporaine (programme des séminaires et des groupes d'études, positions de thèses, résumés de mémoires de maîtrise...) que comme une vraie revue, la modestie du titre en témoigne déjà. Il fut néanmoins prévu - "l'histoire orale" naissait alors - d'y publier les interviews de personnalités ayant exercé des responsabilités au cours de l'histoire récente de la France. C'est ainsi que l'on peut trouver dans le numéro 1 une interview de René Pleven ; d'autres suivirent. La Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC), sise sur le campus, eut aussi dès l'origine sa page régulière. Puis la conception du périodique évolua, et place de plus en plus grande fut faite aux articles originaux. Le numéro d'hommage à Jeanne Gaillard, en 1986, constitue un authentique volume de mélanges post mortem. Cette première série de l'organe du centre fut notamment l'occasion du premier article publié pour des assistants alors en poste à Nanterre, et dont la liste des travaux est aujourd'hui souvent très longue et la carrière fort brillante. Certains s'en souviennent-ils ?
    La fabrication du bulletin fut confiée à l'imprimerie intégrée de l'université, qui venait de s'équiper d'une "composphère" IBM, ultime avatar de la machine à écrire avant le numérique. Mais le centre ne disposait d'aucun moyen qui put être consacré aux tâches de secrétariat inhérentes à la conception et à la mise au point d'un périodique. Il fut entendu qu'elles seraient partagées entre quelques assistants et moi. Et ces tâches n'étaient pas minces : penser à un sommaire, solliciter des auteurs, négocier avec eux la longueur et la forme du texte, obtenir la copie et la relire, prendre contact avec l'imprimerie afin de prendre rang pour la fabrication, puis corriger les épreuves, élaborer une couverture, convoyer les caisses dans le local du centre, assurer les envois (c'est-à-dire rédiger les enveloppes), porter le tout au courrier... Voilà qui naturellement mangeait beaucoup de temps ; certes l'arrivée subreptice de l'informatique allait simplifier ou abréger certains travaux, mais le cycle laborieux restait fondamentalement le même. On comprend dès lors que le système de volontaires désignés que je viens d'évoquer ne fonctionna jamais parfaitement - sauf, il est vrai, dans les tout premiers temps -, puisque c'était imposer un supplément de travail à des enseignants-chercheurs ayant précisément charge d'enseignement et souci de thèse. C'est pourquoi, assurant de plus en plus de tâches, je pris sur moi de ne plus faire figurer que mon nom dans le secrétariat du bulletin, ce qui aussi me permettait de peser davantage et plus directement sur son contenu. Si on me laissa faire, c'est que, je suppose, le résultat était jugé à peu près satisfaisant. J'aurais de très loin préféré que l'on m'invitât à rejoindre le comité de rédaction d'une de ces revues d'histoire ou de sciences humaines dont le thème ou le projet rencontrait mes préoccupations, mais la proposition ne vint jamais. Question de compétence ? Je ne crois pas que l'on chercha si loin : ce qui compta surtout, c'est que je n'avais ni les titres ni la position qui sont en ce milieu les marques indispensables de reconnaissance, les travaux personnels n'étant là que pour permettre le classement dans une spécialité qui confère à l'élu une identité académique pour la vie, une baronnie universitaire. De même, bien plus tard, on m'ignora lors de la constitution d'un comité d'histoire de la ville de Paris… or, ce n'est pas fatuité de penser que j'y avais ma place, autant que d'autres. Mais, au fond, tant pis pour elles - je parle de ces revues - et tant mieux pour le modeste centre de Nanterre !
    Encouragé par le bilan des treize premiers numéros et par des crédits plus abondants, je proposai de poursuivre l'évolution du périodique en le transformant en une véritable revue : nouveau titre, nouveau format, nouvelle maquette. Pour cette dernière, je me souviens m'être inspiré de la collection "Cahiers libres" publiée jadis par François Maspero... L'excellence des rapports avec l'imprimerie de l'université, la compétence du personnel de l'atelier de composition facilitèrent grandement la sortie des numéros de Recherches contemporaines, de plus en plus étoffés et divers. L'histoire politique, quelque peu délaissée, eut enfin toute sa place grâce aux dossiers réalisés par Éric Duhamel ou  Gilles Le Béguec. Il convient aussi de préciser que le numéro spécial "L'image satirique face à l'innovation", fut entièrement réalisé par Hélène Duccini, co-organisatrice du colloque dont il reproduit les actes.
    En 2001-2002, après sept numéros et dix ans d'existence dans sa nouvelle formule, la revue se retrouvait à un tournant : il lui fallait soit disparaître soit respecter une plus grande périodicité et accroître sa diffusion et sa "visibilité" - que de fois ai-je entendu ce mot ! - en se dotant d'un comité de rédaction sincère, solide et solidaire ainsi que d'un secrétariat permettant d'envisager la gestion d'abonnements. Au fil des années, je m'étais employé à réduire la part des services gratuits - cette maladie infantile des revues universitaires débutantes -, ce qui s'avéra rentable. J'avais, à la fin, acquis le sentiment que cette revue, mieux encadrée et portée par un minimum d'enthousiasme et des projets éditoriaux pesés et réfléchis, pouvait à peu près faire face à ses frais. Mais il en fut décidé autrement, ou plus exactement, il ne fut rien décidé du tout, ce qui revenait à la faire disparaître.

   Restent les archives électroniques de cette revue, constituées de 86 fichiers totalisant 2 127 pages... en attendant, quelque jour, l'intégrale des 1 541 pages du bulletin qui l'a précédée.
  Quant aux archives proprement dites de ces publications (financement, correspondance avec les auteurs, épreuves...), elles figurent en bonne place au sein des papiers du Centre d'histoire de la France contemporaine que les Archives départementales des Hauts-de-Seine ont bien voulu accueillir en 2005. L'ensemble de ces papiers et documents sont consultables à Nanterre, sans restriction, sous la cote 1571 W. On peut prendre connaissance ici du bordereau de versement rédigé par mes soins. 



-
Bulletin du Centre d'histoire de la France contemporaine
Tables du Bulletin (et accès à quelques articles)


- Revue Recherches contemporaines
Sommaire des numéros parus et accès aux articles



Recherches contemporaines est en ligne !
Et le Bulletin ?
Parait qu'ils ont pas les sous pour.



Mis à jour le 23 octobre 2016